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FC + Crédits : Karan Soni (celestials)
Occupation : maitre sith-secrétaire du conseil impérial
Côté Cœur : célibataire
Localisation : Corsucant
Karan Soni
Aptitudes
Chronologie
De la musique se déversait à travers les écouteurs soigneusement placés de la pièce, elle-même richement décorée. Un ancien opéra d'Alderaan, du genre que l'on écoutait en contemplant la ville de Coruscant à travers les verrières d'un étage supérieur d'une des tours, le tout en sirotant un verre de brandy corellien. S'il n'avait pas été allergique à la plupart des types de fourrure, Jakobi Argento aurait poussé l'impératif narratif jusqu'à caresser un type ou l'autre de félin sur les genoux. Ma fois, il devait donc bien faire sans lorsqu'il s'agissait de se retourner dans son luxueux et confortable fauteuil pour accueillir un visiteur ou un autre. Il aimait bien ça, se retourner avec style dans son fauteuil, il estimait en avoir maîtrisé l'art. Jamais trop vite, jamais trop lentement non plus, tout dépendait de qui arrivait et pourquoi. Un bon retournement de fauteuil pouvait signifier beaucoup de choses.
Pour l'heure, faisait face à son bureau, le cliquetis de ses doigts travaillant inlassablement sur son bloc de données accompagnant la musique. Tout petit déjà, il avait aimé l'ordre, la logique, les belles choses, et s'était doté du sentiment impérieux que pour réussir dans la vie, il suffisait de faire preuve d'ambition, de bon sens et d'une volonté inébranlable à régler les problèmes que la vie mettait sur votre chemin. Une vie forgée par l'épreuve en ce qui le concernait, depuis qu'il avait échappé malgré lui au dogme de l'ancien ordre jedi pour se retrouvé précipité dans celui des sith. De sa petite enfance, avant que la Force ne joue un rôle dans sa vie, il ne gardait que peu de souvenirs. De sa famille... Et bien, on ne pouvait pas dire que son apprentissage chez les sith lui avait donné l'occasion de garder un réel contact. Quant à Alderaan... C'était toujours avec une infinie tristesse qu'il y songeait dans le secret de son cœur. Il continuait à considérer sa destruction comme un acte monstrueux et inutile, ainsi qu'un gâchis monumental de talent potentiel. Et plus que tout, Jakobi ne supportait pas le talent gâché. Le Côté Obscur et ses avantages, c'était bien joli, mais ça ne rimait à rien si c'était pour détruire aveuglément. La colère, la passion, la haine : toutes ces émotions étaient nécessaires et faisaient partie de la vie, et on y puisait un pouvoir qui dépassait de loin celui auquel s'était restreint les jedi, mais cela ne voulais pas dire qu'il fallait s'y abandonner. Sur ce sujet et bien d'autres, son maître lui avait bien appris. Mais Darth Heinous était mort maintenant, défait par des machinations que lui-même n'avait pas su voir. Jakobi avait réussi à s'en détacher bien sûr ; il savait quand il était nécessaire de renforcer les ponts comme des les couper.
Heinous avait été un bon professeur, ceci dit. Sévère mais relativement juste, et modéré. Il avait appris à Jaakobi à considérer la Force comme un outil plutôt que d'en être l'outil soi-même. Il avait favorisé les ambitions de son élève à s'implanter solidement dans l'administration impériale, nouant des contact au fil d'une vie bien remplie. Au moins avait-il eu droit à un maître cette fois-ci ; du temps des jedi, le Conseil n'avait pas jugé bon de lui en attribuant, estimant que ses talents ne seraient pas les mieux employés sur les champs de bataille de la guerre des clones, et seraient mieux servis sur la réserve, dans le Corps. Ce qui lui avait probablement sauvé la vie, quand il y songeait... Et l'avait précipité sur le chemin qui l'avait mené jusqu'ici. Suite à de nombreux investissements, le jeune sith s'était constitué une fortune personnelle relativement importante, qui non seulement lui permettait de vivre aussi confortablement qu'il le souhaitait, mais lui donnait aussi l'occasion de maintenir à flot toute un réseau d'espions et d'informateurs. Cela avait commencé simplement, en utilisant les ressources dont il avait hérité pour discrètement financer plusieurs groupes de rescapés d'Alderaan parmi celles et ceux qui avaient échappés à sa destruction. Puis, à travers eux, le commerce d'un certain nombre de produits issus de la planète morte et encore en circulation, puis de là l'évolution d'autres combines du même genre. En vérité, Argento se considérait souvent plus comme un chef d'entreprise qu'un mystique maître sith. Son patronyme, Darth Diakonus, n'indiquait-il pas qu'il était dédié au service, après tout ?
Son communicateur de bureau sonna d'une trille agréable, et il l'enclencha d'un doigt sans même le regarder, toujours absorbé par sa tâche. « Oui, Mirana ? »
« Le dossier concernant l'affaire 12-B est en cours, l'opérateur a dû faire face à quelques...difficultés. Il sera là demain. »
« Merci, Mirana. »
Son apprentie s'était vite révélé d'une grande utilité. Il avait décelé chez la jeune céréenne un potentiel certain dans les mêmes domaines que lui, et elle se doublait d'une excellente assistante exécutive. Après un peu plus de dix ans, il allait bientôt être temps de songer à sa promotion de guerrière, et il espérait sincèrement qu'ils continueraient de travailler ensemble. Il avait appris à se reposer sur ses nombreux talents, et il n'aurait pas imaginé d'autre bras droit qu'elle à ses côtés, sans parler de ses dons naturels liés aux mathématiques et aux probabilités, une particularité céréenne qui s'était souvent révélé éminemment utile. On ne pouvait compter que sur soi-même, bien sûr, d'autant plus lorsqu'on était sith, mais dans le cas de Mirana, il était presque prêt à faire une exception.
Les exceptions et les compromis, des pratiques que bien peu de gens maîtrisaient correctement selon lui, encore moins parmi celles et ceux qui s'attachaient à la gloire d'un empire passé. C'était l'empire nouveau dont il fallait se soucier, et il fallait bien en faire tourner les rouages ! Car c'était ça le plus important pour Jakobi Argento : pour que l'ordre continue, pour que le pouvoir ait une raison d'être, il fallait s'assurer qu'il y ait toujours un lendemain, et cela passait souvent par les affaires courantes que bien des gens jugeaient trop ennuyeuses ou dénuées de gloire et d'importance. Mais pour lui, rien n'était plus important que le travail bien fait. Il s'était hissé là où il était aujourd'hui à force d'intelligence, de compromis, d'informations bien placées et d'un art pour savoir où le vent allait tourner. Il se retrouvait à quelques pas du pouvoir, mais cela lui convenait : il avait tendance à estimer qu'on agissait mieux dans son ombre. Encore une fois, il vivait pour servir...
Il finit de rédiger la note sur laquelle il travaillait en poussant un soupir. Une idiotie venant d'un groupe du département scientifique qui s'était mis en tête d'utiliser des mots comme « armement quantique » et « explosions systémiques ». Autant dire qu'il faisait toujours tout son possible pour enterrer ces illuminés ; enrayer ce genre de choses, c'était ce qu'il considérait comme un de ses nombreux devoirs. Et puis l'entier du département scientifique était mieux employé à se concentrer sur l'épidémie qui menaçait toute la galaxie. C'était ça le plus important, plus encore que la guerre, que la prise ou la parte d'une planète sur le front, que les machinations même des sith ou de l'ordre de jedi. On ne pouvait régner sur des cendres. Une fois de plus, il s'en fait le serment personnel, celui que cela n'arriverait pas. Pas de son vivant.
Après une brève pause, le temps de se masser les tempes et de réajuster son costume sur mesure, il se remit au travail et attaque le prochain dossier : une fois de plus, il vivait pour servir...
Pour l'heure, faisait face à son bureau, le cliquetis de ses doigts travaillant inlassablement sur son bloc de données accompagnant la musique. Tout petit déjà, il avait aimé l'ordre, la logique, les belles choses, et s'était doté du sentiment impérieux que pour réussir dans la vie, il suffisait de faire preuve d'ambition, de bon sens et d'une volonté inébranlable à régler les problèmes que la vie mettait sur votre chemin. Une vie forgée par l'épreuve en ce qui le concernait, depuis qu'il avait échappé malgré lui au dogme de l'ancien ordre jedi pour se retrouvé précipité dans celui des sith. De sa petite enfance, avant que la Force ne joue un rôle dans sa vie, il ne gardait que peu de souvenirs. De sa famille... Et bien, on ne pouvait pas dire que son apprentissage chez les sith lui avait donné l'occasion de garder un réel contact. Quant à Alderaan... C'était toujours avec une infinie tristesse qu'il y songeait dans le secret de son cœur. Il continuait à considérer sa destruction comme un acte monstrueux et inutile, ainsi qu'un gâchis monumental de talent potentiel. Et plus que tout, Jakobi ne supportait pas le talent gâché. Le Côté Obscur et ses avantages, c'était bien joli, mais ça ne rimait à rien si c'était pour détruire aveuglément. La colère, la passion, la haine : toutes ces émotions étaient nécessaires et faisaient partie de la vie, et on y puisait un pouvoir qui dépassait de loin celui auquel s'était restreint les jedi, mais cela ne voulais pas dire qu'il fallait s'y abandonner. Sur ce sujet et bien d'autres, son maître lui avait bien appris. Mais Darth Heinous était mort maintenant, défait par des machinations que lui-même n'avait pas su voir. Jakobi avait réussi à s'en détacher bien sûr ; il savait quand il était nécessaire de renforcer les ponts comme des les couper.
Heinous avait été un bon professeur, ceci dit. Sévère mais relativement juste, et modéré. Il avait appris à Jaakobi à considérer la Force comme un outil plutôt que d'en être l'outil soi-même. Il avait favorisé les ambitions de son élève à s'implanter solidement dans l'administration impériale, nouant des contact au fil d'une vie bien remplie. Au moins avait-il eu droit à un maître cette fois-ci ; du temps des jedi, le Conseil n'avait pas jugé bon de lui en attribuant, estimant que ses talents ne seraient pas les mieux employés sur les champs de bataille de la guerre des clones, et seraient mieux servis sur la réserve, dans le Corps. Ce qui lui avait probablement sauvé la vie, quand il y songeait... Et l'avait précipité sur le chemin qui l'avait mené jusqu'ici. Suite à de nombreux investissements, le jeune sith s'était constitué une fortune personnelle relativement importante, qui non seulement lui permettait de vivre aussi confortablement qu'il le souhaitait, mais lui donnait aussi l'occasion de maintenir à flot toute un réseau d'espions et d'informateurs. Cela avait commencé simplement, en utilisant les ressources dont il avait hérité pour discrètement financer plusieurs groupes de rescapés d'Alderaan parmi celles et ceux qui avaient échappés à sa destruction. Puis, à travers eux, le commerce d'un certain nombre de produits issus de la planète morte et encore en circulation, puis de là l'évolution d'autres combines du même genre. En vérité, Argento se considérait souvent plus comme un chef d'entreprise qu'un mystique maître sith. Son patronyme, Darth Diakonus, n'indiquait-il pas qu'il était dédié au service, après tout ?
Son communicateur de bureau sonna d'une trille agréable, et il l'enclencha d'un doigt sans même le regarder, toujours absorbé par sa tâche. « Oui, Mirana ? »
« Le dossier concernant l'affaire 12-B est en cours, l'opérateur a dû faire face à quelques...difficultés. Il sera là demain. »
« Merci, Mirana. »
Son apprentie s'était vite révélé d'une grande utilité. Il avait décelé chez la jeune céréenne un potentiel certain dans les mêmes domaines que lui, et elle se doublait d'une excellente assistante exécutive. Après un peu plus de dix ans, il allait bientôt être temps de songer à sa promotion de guerrière, et il espérait sincèrement qu'ils continueraient de travailler ensemble. Il avait appris à se reposer sur ses nombreux talents, et il n'aurait pas imaginé d'autre bras droit qu'elle à ses côtés, sans parler de ses dons naturels liés aux mathématiques et aux probabilités, une particularité céréenne qui s'était souvent révélé éminemment utile. On ne pouvait compter que sur soi-même, bien sûr, d'autant plus lorsqu'on était sith, mais dans le cas de Mirana, il était presque prêt à faire une exception.
Les exceptions et les compromis, des pratiques que bien peu de gens maîtrisaient correctement selon lui, encore moins parmi celles et ceux qui s'attachaient à la gloire d'un empire passé. C'était l'empire nouveau dont il fallait se soucier, et il fallait bien en faire tourner les rouages ! Car c'était ça le plus important pour Jakobi Argento : pour que l'ordre continue, pour que le pouvoir ait une raison d'être, il fallait s'assurer qu'il y ait toujours un lendemain, et cela passait souvent par les affaires courantes que bien des gens jugeaient trop ennuyeuses ou dénuées de gloire et d'importance. Mais pour lui, rien n'était plus important que le travail bien fait. Il s'était hissé là où il était aujourd'hui à force d'intelligence, de compromis, d'informations bien placées et d'un art pour savoir où le vent allait tourner. Il se retrouvait à quelques pas du pouvoir, mais cela lui convenait : il avait tendance à estimer qu'on agissait mieux dans son ombre. Encore une fois, il vivait pour servir...
Il finit de rédiger la note sur laquelle il travaillait en poussant un soupir. Une idiotie venant d'un groupe du département scientifique qui s'était mis en tête d'utiliser des mots comme « armement quantique » et « explosions systémiques ». Autant dire qu'il faisait toujours tout son possible pour enterrer ces illuminés ; enrayer ce genre de choses, c'était ce qu'il considérait comme un de ses nombreux devoirs. Et puis l'entier du département scientifique était mieux employé à se concentrer sur l'épidémie qui menaçait toute la galaxie. C'était ça le plus important, plus encore que la guerre, que la prise ou la parte d'une planète sur le front, que les machinations même des sith ou de l'ordre de jedi. On ne pouvait régner sur des cendres. Une fois de plus, il s'en fait le serment personnel, celui que cela n'arriverait pas. Pas de son vivant.
Après une brève pause, le temps de se masser les tempes et de réajuster son costume sur mesure, il se remit au travail et attaque le prochain dossier : une fois de plus, il vivait pour servir...
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"He didn't administer a reign of terror, just the occasional light shower." Terry Pratchett
Thème: Everybody Want to Rule the World (Lorde)
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