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FC + Crédits : Florence Pugh → BAMBI EYES, nowadayz, captainrexs, AWONA, ruby-monday
Occupation : Rebelle enchaînée à son passé, mémoire vive d’un temps violent passé derrière le canon métallique d’un blaster. Honorée par le titre de sergent au sein de la marine néo-républicaine, responsabilité récemment acquise qu’elle assume non sans difficulté.
Côté Cœur : La main sur l’épaule, le regard inquiet. Elle les garde près de son cœur, toujours. Tombe trop facilement pour celleux qui osent se perdre dans cette affection sincère. Always crushing. Iels lui ont toujours trop importé. Faiblesse du cœur.
Localisation : Là où les appels à l’aide se font entendre, là où son escadron est envoyé à la rescousse.
Florence Pugh
Aptitudes
Est souvent accompagnée de son droïde Ciri (C1-R1), vieille unité à programmation féminine qui parle peu. Dévouée corps métallique et âme électronique à ses devoirs, elle se croit encore dans la Rébellion.
Romy pilote un X-wing T-70 presque neuf, peint aux couleurs de son escadron. Elle possède une armoire remplie d’armes personnalisées au fil des années.
Elle parle le Huttese et le Jawaese simplifié en plus de comprendre le Shyriiwook.
Chronologie
Pendant ce fouilli politique Romy rencontre le frère jumeau de Tylo, Ikaar. C'est le choc. Elle apprend par la suite à le connaître malgré son deuil et s'accroche désespérément à ce nouvel élément de la famille Stark.
Il veut au départ se débarrasser de la gamine sur Tatooine. Mais Tylo a un cœur – bien caché sous une couche de crasse – et il pense aux Hutt, aux marchands d’esclaves et aux Tuskens qui rôdent sur la planète de sable. Ce n’est pas un endroit pour Romy. Maintenant qu’il l’observe se promener dans le château de Maz Kanata avec des yeux aussi ronds que des billes, frêle et hésitante, il se demande s’il ne devrait pas simplement la rapporter sur Bespin. Elle lui rappelle une brindille ballottée par le vent. Elle lui rappelle… une jeune version de soi. C’est peut-être pour ça qu’il se sent déjà un peu attaché. Il n’en faut pas beaucoup pour le convaincre de la garder auprès de lui. Une allocution de la part de la propriétaire de l’établissement et il se décide à adopter la gamine. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Au lieu de la laisser errer d’une destinée à l’autre, il lui apprendra comment survivre.
Un seul marmot, c’est suffisant. Du moins, c’est ce qu’il se répète à lui-même après avoir sauvé le wookie. Mais la grosse peluche est tout aussi perdue que Romy à ses débuts, et les deux semblent s’entendre comme larrons en foire. La bête a besoin d’une nouvelle famille – la sienne a été catapultée à l’autre bout de la galaxie – et la jeune humaine l’apprécie déjà. Un wookie, c’est utile pour la protection. Avec un grognement Tylo l’accueille dans le groupe. Faut bien laisser ses enfants avoir contact avec différentes cultures, on dit que ça les rend plus intelligents. Ses enfants ? Bon, ça y est. Il a suffi d’une gamine, une seule, pour changer son monde et le convaincre de fonder un zoo.
Tylo les observe se chamailler dans l’habitacle. C’est plaisant de ne pas se retrouver isolé dans cette immense galaxie. D’avoir des personnes à protéger et à aimer. Yep, those are my kids.
Jet apprend à Romy comment modifier les armes, les vaisseaux, les droïdes et tout mécanisme ayant la chance – ou plutôt la malchance – de se retrouver entre leurs mains agiles. Lorsqu’ils ne veillent pas sur une cargaison et que les affaires se calment, les occasions pour apprendre sont nombreuses : ils s’arrêtent là où des tas de ferraille se sont accumulés. Les épaves, en particulier, leur offrent le terrain de jeu parfait. Tylo, lui, leur enseigne les rudiments du métier. C’est loin d’être une vie idéale pour les gamins, mais vu l’état de la galaxie depuis la fondation de l’Empire… c’est l’une des meilleures options.
— Comme ça ? Le Jawa secoue de la tête et tend son court bras pour atteindre le blaster. Iel secoue l’arme et aussitôt le réservoir de tibanna tombe au sol avec un clac métallique. Iel lui explique dans sa langue maternelle : Tu risques une explosion s’il n’est pas assez bien coincé. C’est mieux de le placer un peu plus proche du module de refroidissement. C’est aussi ellui qui montre comment dégotter et nettoyer les meilleurs filtres à particules pour le vaisseau qu’ils qualifient tous de maison.
Une vie presque paisible, si on met à part les courses-poursuites, les batailles rapides et les négociations ratées qui viennent de pair avec une existence criminelle.
— Ce sont des alliés, Romy. Yaru, range ton arbalète s’il te plaît.
Les rumeurs circulent. On dit que partout à travers la galaxie de nouvelles forces s’unissent. Une résistance s’organise. On tient tête à l’Empire avec plus de détermination, plus de puissance. Le clan de Yaru a été réduit à l’esclavage par les stormtroopers ; des officiers ont préféré tué les adelphes de Jet plutôt que de faire échange avec eux pour une simple pièce. Le regard plein d’étoiles, l’équipage se promène d’une planète à l’autre pour donner un coup de main. L’heure des héros est arrivée et ils sont tous motivés à défendre la cause. Ils distribuent des armes et des rations, affrontent les escadrons ennemis au besoin. Profite d’un taungsday tranquille pour se reposer devant le coucher des soleils de Tatooine et jouer à une partie ou deux de sabacc.
Plusieurs fois les missions se compliquent, mais ils peuvent toujours compter sur les autres rebelles. C’est agréable de ne plus se sentir seuls au monde, de forger de nouveaux liens ici et là, de croiser des visages familiers. Romy est fascinée par l’ambition des autres résistants rencontrés. Ils ont la voix pleine d’espoir et la tête remplie de rêves. Ils imaginent un avenir lumineux, parlent de liberté et de démocratie. Ça lui plaît. C’est ce qu’elle garde à l’esprit lorsque le sang tache la paume de ses mains. La mort adopte un rôle important dans sa vie. Elle la borde lorsqu’elle se couche, lui souffle quelques cauchemars à l’oreille pendant son sommeil. La jeune fille tremble contre la fourrure de Yaru. L’avenir – pense à l’avenir.
Les roches dévalent à toute vitesse la falaise, se fracassent une cinquantaine de mètres plus bas. Romy fige, les mains à même le mur derrière elle. Ne regarde pas. Ne regarde pas. Ne regarde… Oh, ça y est, tu l’as fait ! Mais qu’est-ce que tu es idiote ! À ses côtés, Jet lui tapote le bras. Elle prend une longue inspiration. Puis deux. Puis trois. Les palpitations de son cœur la rendent sourde et aveugle. Elle ne peut plus avancer. Elle ne peut plus le faire. La jeune femme se tourne vers Tylo pour l’avertir, mais l’homme et ses camarades sont déjà loin. S’ils ne se dépêchent pas, ils n’auront plus assez de lumière pour surveiller la base. Cette fois-ci, Jet fait mine de la pousser gentiment. Une dernière respiration. Allons-y. Ne regarde pas en bas.
— C’est pas mal. On finira par faire de toi une pilote convenable.
Romy ralentit l’engin pour se positionner à la hauteur de l’autre chasseur. Dans la vitre du cockpit, le pilote lui fait signe, pouce en l’air. La jeune rebelle se sent euphorique. Légère. Prête à affronter l’Empire en entier. Elle a l’impression d’être à sa place. Cependant, il y a sa famille qui l’attend à la maison et d’autres missions à accomplir. Ça ne s’arrête jamais. Les jours raccourcissent, se remplissent, s’alourdissent. Depuis la création de l’Alliance, rares sont les moments de détente qu’elle peut partager avec ses proches. Elle n’échangerait toutefois cette activité pour rien au monde. Certes, elle rêve d’une existence un peu plus sereine, mais elle sait que c’est impossible si elle cesse de se battre. Elle ne peut les abandonner. Il lui suffit de tendre la main et de frôler le bonheur du bout des doigts pour se redonner du courage. Tu peux le faire.
— Rawwwr rooooor, rhhhh grrrr raawr. (Je pensais qu’il était avec toi.)
— Il l’était. Il l’était ! Jusqu’à ce que je m’éjecte.
Ils sont tous un peu dans les vapeurs. Ce qui s’est passé sur Endor reste sur Endor. La fête s’est étirée jusqu’au petit matin et c’est seulement lorsque les transports commencent à quitter la planète, leurs entrailles pleines de survivants, que les trois adelphes se rendent compte de l’absence de Tylo. Ils se promènent d’un groupe à l’autre, d’un vaisseau à l’autre jusqu’à ce qu’on les force à embarquer dans l’un d’eux d’un ton ferme, mais maternel. Ils refusent d’y croire. Ils refusent même de considérer l’idée, d’y penser. L’Empire a été repoussé. C’est le moment de célébrer. Ils ont gagné. Ils ne connaissent pas la suite des choses, mais ça sera joyeux. Ça sera joyeux, n’est-ce pas ? Pourtant la peur apparaît dans les regards. Glisse des trémolos dans les voix. On se veut rassurant. L’effet contraire est observé.
Le lendemain, ils apprennent que leur père s’est éteint dans une boule de flamme. Étoile filante étouffée par les immenses arbres. Image romanesque, héroïque.
Elle n’oubliera jamais cette nuit. Ni les nuits suivantes. Ni les mois d’après, plus calmes. Plus solitaires. Elle pensait sa famille infaillible. Indestructible. Incassable. Or Yaru repart auprès des siens – ceux qui partagent son sang – et Jet s’inscrit à l’université à l’autre bout de la galaxie. Des promesses de visites et de retrouvailles sont échangées. Romy est heureuse. Impossible de le nier. Mais ça ne l’empêche pas d’avoir perdu une partie d’elle. Elle aurait aimé que les choses demeurent comme elles l’étaient. Qu’elles ne changent pas, ne bougent pas.
Faut aller de l’avant, sa thérapeute n’arrête pas de répéter.
Elle aurait dû se retrouver à leur place. Itzel se remet à peine de ses blessures. Winn ne sait plus trop si son cœur bat encore ou si c’est une pompe artificielle qui la maintient en vie. Romy est si faible — c’est elle qui aurait dû être blessée. Ses doigts serrent si fort le levier qu’ils deviennent blancs. Elle ne les sent plus. Oublie la douleur. Laisse le sang poisseux couler sur sa tempe, rideau rouge fermant sa paupière droite. La fatigue la gagne. Fermer les yeux. Elle veut fermer les yeux juste pour cinq minutes. T’aurais dû être à leur place. T’aurais dû crever. Plusieurs fois on l’interpelle. Plusieurs fois elle n’entend pas, égarée trop loin. L’encre se déverse dans sa vision, elle perd le contrôle de l’appareil. Monde plongé dans la nuit.
— Romy. Romy, t’es avec moi ?
Une voix familière. Rassurante. Chaleureuse. Dégoulinante d’inquiétude. Tu ne devrais pas t’inquiéter pour moi. Occupe-toi des autres. Mais Itzel insiste, son vaisseau à quelques centimètres à peine, museau de métal qui se pelotonne contre le sien.
— Ça va ?
Oui, oui. Désolée, je crois que mon propulseur bâbord inférieur a fait défaut. Rien que je ne puisse pas réparer, t’en fais pas !
___
— Tu m’écoute ou quoi ?
Une main chaude sur son épaule. Esjen la secoue gentiment, fronce des sourcils. Derrière lui le vide de l’espace, dans son cargo le X-wing de Romy.
— T’avais le regard vitreux.
T’étais partie. Bon sang, t’étais encore partie. Reprends-toi. Hold together. Sois forte pour eux.
Murmures dans l’audience. Les Jedi ne semblent pas convaincus. La nouvelle provoque une vague d’hésitation. Certains se mettent en colère. D’autres se contentent de hocher la tête solennellement. De son côté du public, les réactions sont tout aussi variées. Tous les rebelles n’ont pas eu la chance de travailler aux côtés d’un Forceux. Romy les connaît bien. Ils ont été des alliés précieux à l’ère de la rébellion. C’est grâce à eux si l’Empire est aujourd’hui aussi loin. Ils ont été des soldats, comme elle, comme eux. Ils ont vu des proches mourir, des tragédies frapper leur famille. C’est logique de les accueillir au sein de la Nouvelle République, de les considérer comme des camarades. Et en même temps, ses proches Jedi n’ont pas cessé de le répéter. La pire gaffe qu’a pu faire l’ancien Ordre, c’était de traiter leurs membres comme de vulgaires combattants. Les envoyer à la guerre des Clones et à en faire des généraux, des commandants. N’est-ce pas une mauvaise idée de reproduire la même erreur ?
Oh, mais qu’est-ce qu’elle peut bien connaître de la politique ? S’ils pensent tous que c’est la meilleure solution pour apaiser le peuple… soit. Avis qu’elle ravale amèrement plus tard lorsque ses amis Jedi lui rebattent les oreilles à ce sujet. Plusieurs fois elle tente de s’entretenir avec ses supérieurs, avec les grands maîtres pour au final reculer, abandonner. Elle n’est qu’une gamine. Une ancienne criminelle. Un soldat parmi les autres. Son rôle, c’est de se taire et de laisser les politiciens discuter entre eux et prendre les décisions. Ils saisissent mieux la situation générale.
Tap, tap, tap. Elle promène l’extrémité de ses doigts sur la carlingue, en écoute les échos. Les X-wings font partie de son paysage, maintenant. Cela fait des années qu’elle les pilote, qu’elle les chouchoute, qu’elle les apprécie. Celui-là, par contre, a une gueule particulière. Une gueule à laquelle elle n’est pas encore habituée.
À vrai dire, elle n’est pas sûre qu’elle le sera un jour.
— Il est à toi. Enfin, si tu le veux.
Le lieutenant se penche pour passer en-dessous du museau métallique. Main sur l’appareil, iel attend une réponse ferme. Décidée. Romy n’est pas prête à lui en offrir une. Elle fait le tour du chasseur, en étudie le moindre panneau, fait mine d’analyser sa nouvelle monture.
— Romy. Il est temps d’avoir ton escadron.
De faire partie d’un escadron, si. Mais en diriger un à travers les batailles, les missions, les dangers ? Une tout autre histoire. Tant de vies ont été perdues pendant la guerre. Peuvent-ils se permettre d’en risquer d’autres entre ses mains tremblotantes ?
— Ce n’est pas ton premier rodéo, le lieutenant soupire. Enfin, peut-être pour la paperasse. Autrement, dans le ciel…
Une paume chaude sur son épaule courbaturée. La jeune femme se tourne vers son supérieur. Longue inspiration. Les prunelles dévient. Cherchent à fuir le danger qu’apporte cette nouvelle responsabilité. Ces nouvelles attentes. Puis ses pensées divaguent vers le peuple qu’elle a promis de protéger. Ceux qui ont besoin d’elle. Qui comptent sur elle. Elle se rappelle le nombre de fois où elle a dû se séparer de ses sergents, de prendre ses propres décisions – et celles des autres. Le monde s’est calmé. C’est le moment ou jamais d’affronter ses craintes, de les réduire à néant. De crier, « regardez ce que je suis capable de faire. J’y suis arrivé ! Vous aviez raison de me faire confiance. » Elle a vu pire dans l’Alliance. Elle a vu pire en tant que rebelle. Elle est capable.
— Okay, un souffle et soudainement le monde l’écrase.
Le lieutenant pouffe. Romy le frappe gentiment avec son poing.
— J’ai eu chaud. Si t’avais refusé, la générale aurait eu ma tête.
L’aube se teinte d’orange. Deux chasseurs fendent l’horizon, leurs engins ronronnant dans le silence de la matinée.
Depuis la plateforme, Romy lève la tête.
Le ciel se couvre. Il faut qu’elle y aille aussi. Sauver Itzel. Pas question de perdre une autre personne. Pas après Tylo. Pas après Caanan.
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i am flesh and i am bone •• Rise up, ting ting, like glitter and gold. Do you walk in the valley of kings? Do you walk in the shadow of men who sold their lives to a dream?