Messages : 67
Crédits : 188
FC + Crédits : Rosario Dawson ¤ Alma (Vava) ¤ Alma (Gifs)
Occupation : Apprentie Sith, Wraith
Localisation : Coruscant
Rosario Dawson
Warning : Suite à l'évolution de Neferti, sera barré la personnalité qu'elle avait pré-Calypso et noter en gras celle qu'elle a désormais.
Qualités
=> Insensibilité émotionnelle : Calypso aura réussi à briser son esprit, faisait de Neferti une femme à l'empathie grandement restreinte. Sa haine ayant alimenté pendant tant d'années son besoin de survivre, son cœur s'est fermé à tout ce qui ne lui était plus d'aucune utilité... Notamment, les émotions parasites ne servant aucunement son pouvoir. Elle a n'a plus aucune sensibilité envers les autres, pour elle, sa vie passera désormais avant et elle est prête à tout pour ça.
=> Dure : Au diable la tendresse dont elle avait pu faire preuve par le passé. La violence qui régit Calypso n'avait que faire de sa bonté et de sa douceur. Seul la force, la froideur et la dureté pouvait lui donner les clés de sa propre survie. C'était mangé ou être mangée. Une leçon de vie qui l'aura poussé à être bien plus ferme et brutal avec elle-même et surtout avec les autres, à la limite de la bestialité.
=> Calme froid : Autrefois, elle avait du mal à comprendre les vertus de ce trait de personnalité, aujourd'hui, c'est une autre histoire. Elle peut canaliser sa colère dans un calme glacial et ne rien en laisser paraître au niveau de l'expression de son visage. Elle vous égorgera le sourire aux lèvres si l'occasion et l'opportunité lui en était donné.
=> Persévérance : Toujours aussi patiente, mais cette dernière s'accompagne du besoin presque obsessionnel d'accomplir l'objet même de ce qui requiert son attention et sa patience. Elle ne changera pas d'avis une fois idée en tête, sauf si elle devait y être forcée. Elle mettra tous les moyens pour atteindre son but, même si cela doit prendre des années.
Caméléon : C’est sa capacité à s’adapter facilement en fonction de la situation et du danger, à l’exception de la mort de sa mère. Probablement la seule qualité qu’elle considère comme une qualité.
Défauts
Taciturne : c’est une enfant qui parle peu, elle n’a pas d’intérêt s’ouvrir aux autres. Selon elle, cela lui évite de s’attacher à n’importe qui.
Sombre colère : si Neferti a
=> Loyauté instable : Sa loyauté envers son maître n'est plus aussi inébranlable que par le passé. Elle remettra ouvertement en doute ses paroles, se montrera hostile si elle décèle de la douceur et de la faiblesse. Elle ne suivra pas un commandement qu'elle estime être un danger pour sa vie. C'est pourquoi, elle a besoin d'être recadrée, par la menace s'il le faut. Pour autant... Il n'y a bien que pour son maître qu'elle estime devoir rendre de compte, personne d'autre.
=> Mentalement instable : Outre les évolutions émotionnelles cité au-dessus, ces dernières ne se manifeste que lorsqu'elle est stable mentalement parlant. Mais pour avoir fait usage de l'absorption de force pendant des années, il arrive parfois que sa psyché se dégrade en des crises soudaines. Cauchemar éveillé, hallucination et autre péripétie liée la complexité de son cerveau... Une crise de cette envergure pourrait faire passer à ses yeux, un allié pour un ennemi. Il ne dépend que d'elle ou de ses alliés pour l'aider à garder son calme, à ne pas laisser la paranoïa la submerger.
Passionnée : par le côté obscur, uniquement, elle ne veut croire en rien d’autre, car c’est ainsi que le souhaite son maître. Formatée à rechercher le pouvoir du côté obscur, elle cherche à oublier tout ce qui faisait d’elle la douce fille à sa mère… Ironiquement, dans le but de pouvoir la venger un jour.
Aptitudes
¤ Encore à perfectionner en apprentissage : Déflexion de force, Saut de Force, Vitesse de force, Absorption de Vie.
¤ Pouvoir à la manifestation instinctive : Dissimulation de force
Chronologie
- Neferti participe à l'enquête qui a permis de découvrir l'origine du virus au côté de Zaahira à qui elle a été confiée pour la mission. Une souche du virus est donc récupérée pour l'élaboration d'un vaccin.
- Pour la mort prétendue de sa mère, tout comme sa tante, elle n'a pas pu voir sa dépouille, ni même reçu d'obsèques de la part de sa famille avec son corps en question. D'abord sa tante et son père, maintenant sa mère, Neferti est effondrée.
Couchée sur les herbes quand plus rien n’a d'importance que ce moment de tranquillité, les yeux fermés comme si je m’apprêtais à sombrer à travers les songes aux paysages oniriques. La première chose que je sens, c'est d'abord le vent caressant timidement ma peau avec cette douceur qui rappelle les baiser rassurant d'une mère à son enfant. Viens ensuite, la chaleur du soleil qui peine à se manifester, occulté par les quelques nuages joueurs. Les herbes qui s'agitent sous les quelques danseuses célestes, ces turbulences atmosphériques qui rythment dans une chorégraphie parfaite le mouvement des herbes. Cette odeur d’été qui survient quand le temps est à l’abri des averses. Ce parfum que j’ai appris à connaître depuis qu’il m’était possible d’apprendre et de retenir. Ce moment de solitude, elle m’offre cette possibilité de voir ce monde de lumière qui m’était interdit de voir bien avant ma naissance. Tout est noir, mais je finis par enfin sentir le vent d’au-delà des cieux frôler les herbes, les quelques arbres aux alentours, les volatiles dansant parmi ces tourbillons célestes, ainsi que les milliers de vies qui frémissent en dessous de moi, dans la terre. Je vois alors ce monde, un monde sans couleur, fait que de formes et de reliefs, de sons et d’odeurs. À sa manière, c’est un monde que je trouve magnifique, c’est tout ce que je connais.
Oui. J'ai toujours rêvé de savoir à quoi pouvait ressembler le soleil, imaginant sa forme sphérique aux dimensions cosmiques. Ne connaissant de lui que sa chaleur me caressant quelques fois la peau. Je rêvais souvent de voir le monde avec les yeux d'un autre, être enfin capable de comprendre ce qu'on m’a toujours décrit. Le ciel est bleu, le soleil lumineux. Mais qu’est-ce que le bleu ? Quel effet cela fait que d’être ébloui ? On a beau me dire ce qu'est une couleur, comment vraiment comprendre ce que signifie une couleur par rapport à une autre. Comment une personne comme moi, qui n’a connu toute sa vie que des reliefs, serait-elle en mesure de saisir la différence entre le bleu et le rouge. Mon monde n’a toujours été qu’obscurité, observant autrefois ce dernier à travers les sons et les odeurs avant que la force sans que je le sache à l’époque, m’octroie une vision de ce monde qui m’était à jamais obscur. Sous mes pieds, ou au-dessus de ma tête ce que je pensais à tort être le tourbillon des vents, ceux d'au-delà des cieux, dont le souffle m’éclairait désormais le chemin dans cette obscurité éternelle, n’était autre que la force. Aux sons et odeurs, s’ajouta alors un monde de reliefs qui se dessinait sous le passage de la force, de ses vibrations incandescentes. J’étais dépourvue de la vue depuis ma naissance, mais je voyais bien mieux et bien plus loin que ceux qui avaient leurs yeux pour voir.
Je me rappelle que ma tante était inquiète ce jour-là… Elle avait eu pour la première fois un désaccord avec ma mère à propos de moi. Même âgée de six ans à l’époque, j’étais capable de comprendre quand les choses n’allaient simplement pas. Je me tenais à la porte de sa chambre qui n’était éclairée que de quelques bougies. Je sentais sa main s’agiter sur cette plume que j’avais appris à reconnaître à sa forme et au son qu’elle produisait sur la feuille. Ma tante avait souvent l’habitude de me caresser la joue avec l’objet en question, pendant qu’elle écrivait des lettres. C'était elle qui m'avait éduquée, pendant que Mère partait pour servir l'Empire. Me caresser avec cette plus, c'était sa manière affectueuse de me montrer de l’attention quand elle n’avait pas trop de temps à m’accorder. Mais ce jour-là, ma présence ne semblait que la peiner davantage, me rappelant que j’étais, potentiellement, bel et bien la source de sa dispute avec Mère.
Pour la première fois, j’avais ressenti de la curiosité quant à ce qu’elle écrivait sur sa lettre. Même si la force me permettait de voir le monde comme jamais un autre ne pourrait le voir de sa vie, c’était surtout les formes et les reliefs que je distinguais. Il m’était impossible de lire un message électronique par exemple, alors mon entourage songea qu’il était inutile de m’apprendre les formes de ces nombreuses lettres que je ne verrais jamais. Du coup, si je distinguais malgré tout et faiblement, les marques laisser sur la feuille par le passage de la plume… Je ne savais simplement pas lire pour comprendre ce qu’écrivait ma tante. Même si on vous apprend l’alphabet, le A que j’ai appris et mémorisé est très différent de celui que les autres voient au quotidien. J’ai appris le A que je ne reconnais qu’au touché, pas autrement.
Je pouvais penser que ma tante m’en voulait pour une raison que j’ignorais… Seulement, son cœur habituellement calme, battait comme celui d’un animal affolé. Le vent d’au-delà les cieux qui la traversaient, pouvait me le montrer. Parfois, ma tante posait souvent des questions à des gens méchants, elle me demandait de regarder leur cœur à chaque question qu’elle leur posait et de lui dire si ces derniers accéléraient où restaient calmes. Elle me disait que le menteur ne contrôlait pas la réaction de son cœur bien plus honnête. Je ne la comprenais pas à l’époque, car même quand ceux dont le cœur restait calme durant ses interrogatoires, elle les punissait malgré tout. Ce n’est que plus tard que j’ai appris que certains menteurs étaient capables de croire à leur mensonge et de rester calme à chaque réponse. Il y avait très peu de choses qui affolaient ma tante, c’était une femme forte et courageuse, elle n’a jamais eu peur de ma mère malgré ses nombreux excès de colère qui, pourtant, effrayaient un grand nombre de personne.
C’était un soldat de l’empire, une guerrière accomplie dans son domaine… Alors pourquoi son cœur battait-il ainsi. J’imagine que ma propre inquiétude grandissante ne lui était pas passée inaperçue, car elle s’était arrêtée d’écrire pour enfin me demander de venir dans ses bras. Elle m'avait demandé de ne pas m'inquiéter, de rester forte quoi qu'il arrive, quoi qu'il "lui" arrive et de ne jamais oublier les moments passés ensemble. Ces mots m'avaient rendu confuse, je n'en avais pas compris le sens. Tout ce qui m'importait, c'était finalement d'être dans ses bras où je m'étais finalement endormie pendant qu'elle travaillait. Quelque mois plus tard, j'apprenais sa mort et tout mon univers en était bouleversé. J'avais sept ans, mais je savais ce que cela signifiait que d'être morte. Je savais que je ne reverrais plus jamais ma tante, que je ne serai plus jamais titillée par sa plume, que je ne m'endormirai plus dans ses bras. J'avais terriblement mal et pas un soir, je ne pleurais guère en songeant à ce que j'avais perdu. Il m'était impossible d'oublier ou de passer à autre chose. On dit que les enfants s'adaptent vite, je n'ai pas su le faire, pas assez vite.
Quand mère était revenue, Elle m'avait annoncé la manière dont ma tante était morte. Mon cœur s'était alors meurtri un peu plus, la douleur et le chagrin se transformèrent en une haine intense. Je voulais que les rebelles et les jedis payent pour le crime qu'ils avaient causé, pour la tante, mais aussi pour le père qu'il m'avait arrachés, car mère m'annonça que c'était aussi les Jedis les responsables. Je voulais que justice soit rendue dans la mort et pour cela, je devais devenir forte, gagner du pouvoir. Mère n'eut guère besoin de me forcer à la suivre, moi qui étais désireuse d'obtenir le pouvoir qui me permettrait de me venger moi-même. Et un jour ma mère qui fut frappée par cette même mort, me laissant seule avec cette furie toujours plus dense dans ce cœur toujours un peu plus corrompu. Mais qui forgeait ma détermination à venger les miens.
Combien de temps, était-elle sur cette planète, sur laquelle ils avaient dû se cracher ? Depuis combien de temps était-elle livrée à elle-même, seule survivante et sans moyen de communiquer sa position à ses semblables et surtout, à son maître ? Perdu dans un monde non-recensé, et ce, depuis presque plusieurs mois galactiques, elle craignait désormais qu’on ne le croie guère plus de ce monde. S’asseyant à sa place habituelle, elle alluma son communicateur, enregistrant sa voix…
« Je ne sais pas quel jour on est… J’ai arrêté de compter, un mois après le crash. J’en avais marre d’espérer que cette antenne émette le moindre signal. Je n’avais aucune notion en mécanique, ma cécité ne m’aidant aucunement à lâche. Mon seul espoir reposait concrètement sur un droïde protocolaire, endommagé au moment du crash. Il avait perdu la moitié de son corps et de ses membres supérieurs, il était devenu mes yeux… C’est lui qui m’indiquait ce que je devais faire aux millimètres près durant les réparations de l’antenne, alors que j’accrochais sa tête fonctionnelle non loin. Comment en étions-nous arrivés là ? C’était la question que je continuais à me poser ces derniers temps ? Cela remontait quelque temps après ma dernière mission avec les Wraith, en l’an 6 du mois 10 du calendrier galactique. J’étais retournée à Coruscant pour faire mon rapport auprès de mon maître.
Elle m’avait trouvé une autre mission sur laquelle je pouvais me concentrer. Plus calme, selon ses dires, le temps que je récupère des blessures. Il s’agissait d’une expédition d’exploration sur une autre nouvelle planète, pouvant contenir des secrets sur la force. Il était apparemment question de suivre la piste d’un holocron antique retrouvé dans les vestiges d’un temple sur Korriban. Mais il s’avère qu’en chemin, notre vaisseau avait été pris pour cible. J’ignore qui avait bien pu orchestrer cette attaque, les seuls au courant de cette pérégrination vers l’inconnu était de hauts dignitaires de l’Empire, ainsi que les seigneurs de l’ordre Sith. L’attaque endommagea notre vaisseau, nous forçons à trouver refuge sur la planète la plus proche pour échapper à la destruction dans le vide espace. Nous avions craché et les quelques survivants qui n’avaient pas été emportés pendant la décomposition du vaisseau, avaient servi de repas à la faune et la flore de cette planète.
La vie ici est primitive, mais les créatures qui peuplent ce monde, sont immenses… Des sortes de théropode, ils forment un clade très diversifié. Tout est grand… J’ai fini par comprendre un jour où le ciel était clair, que même cette espèce de montagne immense dépassant la troposphère, était en réalité un arbre d’une immensité incomparable, dont on ne voyait que la souche la plupart du temps à cause des nuages. Malgré la distance qui nous sépare, des centaines de kilomètre à priori, l’une de ses racines atteint la position où se trouve la partie de mon vaisseau. Cet arbre semble dévier les météorites, c’est une bonne chose. Jusqu’à présent, je m’évitais toutefois de l’approcher, car là-bas, les créatures sont beaucoup plus grandes, plus dangereuses et dans un nombre considérable. Sith ou non, ces derniers règnent sur ce monde depuis longtemps et elles n’ont jamais appris à craindre la présence humaine. Cependant, une partie du vaisseau se trouvait dans cette région et je devais récupérer des pièces pour terminer de réparer l’émetteur du vaisseau.
J'ai dû donc me préparer pour me mettre en route… Il était évident que si je ne prenais pas ce risque, je ne pourrais guère faire connaître ma situation à qui que ce soit. Au point où j’en étais, j’en avais franchement rien à foutre de qui pouvait ou non capter le moindre message qui quitterait cette planète. Je devais tout d’abord récupérer des forces… En effet, mes blessures précédentes, en plus de celles du crash, n’étaient pas la seule chose qui avait posé problème.
J'étais près d’une source d’eau qu’il me fallait purifier avant consommation, car d’après le 3PO qui m’accompagnait, l’eau contenait plusieurs parasites et quelques bactéries qui pouvaient m'être mortels. Ils s’avéraient que faire réchauffer l’eau à ébullitions était amplement suffisant pour détruire ce qui le fallait pour la boire. Mais malgré cela, je sentais quand même que l’eau me rendait malade. En plus du fait que la nourriture ici, était sans doute tout aussi toxique pour mon organisme. J’étais vouée à mourir à petit feu, seule et pathétique. Dans ce monde, mon sabre ou ma fureur, ne m’était guère utile… Il m’avait alors fallu accepter ce que je considérais comme un handicap : c’est-à-dire renouer avec ma douceur, ma patience, mon calme afin de ressentir la force avec une sensibilité nouvelle tout en tirant parti des enseignements de mon maître. Et la faim ou la soif ne furent alors plus que de lointains souvenirs, quand enfin mon corps fut en mesure de se nourrir de la vie elle-même.
Trois jours après avoir regagné des forces, la partie visible de la forêt où je me trouvais était morte dans un certain périmètre. Je sentais que la force nourrissait mes cellules, comprenant à présent pour quelle raison certain Sith était capable de prolonger leur existence, mais c’était pour moi encore science qui m’échappait. J’attendais d’être au mieux de mes capacités physiques pour atteindre le pied de l’arbre-monde où devait se trouver l’arrière du vaisseau. Un voyagé qui dura plus d’un mois sur l’allée temps la distance entre le vaisseau et l’arbre était monumentale à pied. La plupart des créatures se déplaçaient par écholocation, il était difficile de passé inaperçu. La fuite et l’affrontement étaient souvent inéluctables. La fuite davantage nécessaire face à la plupart de créature carnivore. Oui. Car ces dernières étaient armées d’une peau si dense, qu’elle semblait difficile à percer même au sabre laser.
Je ne pouvais guère plus m’aider de la rage du côté obscur pour les affronter, car depuis que j’ai ouvert mon esprit à cette technique de l'Absorption de vie, il me fallait retrouver un état d’esprit antérieur pour son utilisation. Ce qui me posait problème. Je n’étais sans doute pas encore prête ou en mesure d’utiliser les deux pouvoirs avancés en même, je m'étais alors résolu à abandonner l'une d'entre elle pour le moment. Plus on approchait l’arbre mère, plus la forêt se faisait moins dense, il y faisait aussi beaucoup plus chaud. Il y avait une raison à cela que le 3PO avec qui je voyageais, du moins sa tête, avait détecté. Il m’informa que les espèces de gastéropode, mesurant entre quinze à trente mètres accroché à l’écorce des immenses racines de l’arbre, se nourrissaient en réalité de la substance qui s’écoulait à travers les veines de l’arbre-monde. Il s’agissait de magma en fusion qui remontait du sol à l’arbre.
Un mois pour atteindre l’arrière du vaisseau, mais aucun survivant à l’intérieur, pas même un cadavre. Grâce à droïde protocolaire, j’ai pu trouver les pièces qui nous fallait pour que l’émetteur du vaisseau ait assez de puissance pour envoyer un signal bien au-delà de l’atmosphère terrestre. Mais il nous fallut un autre mois entier pour regagner l’avant du vaisseau s'étant crashé en forêt. Ainsi que plusieurs jours pour réparer de la manière convenue l’émetteur. Au moment où j’enregistre ce message, plus d’un mois s'était écoulé depuis que j’avais envoyé le signal de détresse. Et je commence à me dire que… Je... Je. Non, peu importe. Le signal émet en permanence, c'était déjà bien comme ça… Un système, une planète ou même un vaisseau allait bien finir par le capter. Fin de la transmission. »
« Je ne pensais pas devoir réutiliser cet hologramme pour m’enregistrer à nouveau… Mais le doute me saisissait dernièrement, face à cette situation à laquelle je m’étais habituée par nécessité. J’avais arrêté de penser, après la première année, que quelqu’un viendra. Le monde me paraissait moins hostile après la deuxième année… Les créatures me paraissaient moins dangereuses, même celle dont la peau était si dense que mon sabre peinait à en percer la chair. La troisième année… Les créatures avaient à présent appris à connaître et à reconnaître ma présence à ma simple odeur, elles me craignaient et évitaient la zone où je siégeais. Je pensais qu’après ce qui semblait être trois années sur cette planète, je m’étais résolue à cette solitude et à cette vie sauvage. Qu’en plongeant dans le côté obscur, plus rien n’aurait d’importance : que ce soit le fait que personne n’est répondu à mon signal, mais surtout que ni l’empire, ni mon propre Maître n’avaient cherché à me retrouver.
Ce qui était en réalité source d’une très profonde colère en moi qui m’avait permis toutefois de baigner un plus dans le côté obscur, devenir plus puissante dans la force. Je pensais avoir accepté le fait qu’on m’avait abandonné. Mais la mort mécanique du 3PO survenue il y a quelques jours, m'avait bouleversé plus que je pouvais l’admettre. Je n’aurais jamais cru en pleurer. Au final, je me rendais compte que la solitude me pesait plus que je ne pouvais l’admettre et que 3PO m’avait aidé à en surmonter l’épreuve. Je garde sa tête avec moi et je continuais à lui parler même s’il ne me répondait plus. J’ignorais ce qui allait advenir de moi à partir de maintenant. Le bon côté des choses, c'est qu'absorber pendant des années la vitalité de cette planète et de ses occupants, m'aurait sans doute rendu plus puissante dans la force que l'était ma mère de son vivant. Peut-être n'était-ce là que de l'arrangance de ma part, mais qui allait me sanctionner ou me prouver le contraire ? Oui, j'etais la première à vouloir qu'on me prouve le contraire et qu'on me sorte de cette fichu planète. Je pouvais le sentir, toute cette force, toute cette puissance, qui ne me servait à rien et c'etait frustrant.
J’avais envie d’aventure et j’y pensais depuis quelque temps. Peut-être que je devais grimper cet arbre-monde pour me changer les esprits, voir peut-être jusqu’à où il mène. Plus large qu’un continent, plus haut qu’une montagne. Si je devais mourir, c’était en essayant d’atteindre son sommet. Ce sera sans doute ma dernière transmission. À mon maître, si tu trouves ces hologrammes un jour, je mentirais si je disais que je ne te haïssais point au dernier moment de ses enregistrements… J'ai même songé à enregistrer un message de pur haine, mais cela n'aurait été que les mensonges d'une adolescente en colère. Alors je préfère te souhaiter tout de même le meilleur pour ton ascension. Fin de la transmission. »
Oui. J'ai toujours rêvé de savoir à quoi pouvait ressembler le soleil, imaginant sa forme sphérique aux dimensions cosmiques. Ne connaissant de lui que sa chaleur me caressant quelques fois la peau. Je rêvais souvent de voir le monde avec les yeux d'un autre, être enfin capable de comprendre ce qu'on m’a toujours décrit. Le ciel est bleu, le soleil lumineux. Mais qu’est-ce que le bleu ? Quel effet cela fait que d’être ébloui ? On a beau me dire ce qu'est une couleur, comment vraiment comprendre ce que signifie une couleur par rapport à une autre. Comment une personne comme moi, qui n’a connu toute sa vie que des reliefs, serait-elle en mesure de saisir la différence entre le bleu et le rouge. Mon monde n’a toujours été qu’obscurité, observant autrefois ce dernier à travers les sons et les odeurs avant que la force sans que je le sache à l’époque, m’octroie une vision de ce monde qui m’était à jamais obscur. Sous mes pieds, ou au-dessus de ma tête ce que je pensais à tort être le tourbillon des vents, ceux d'au-delà des cieux, dont le souffle m’éclairait désormais le chemin dans cette obscurité éternelle, n’était autre que la force. Aux sons et odeurs, s’ajouta alors un monde de reliefs qui se dessinait sous le passage de la force, de ses vibrations incandescentes. J’étais dépourvue de la vue depuis ma naissance, mais je voyais bien mieux et bien plus loin que ceux qui avaient leurs yeux pour voir.
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Je me rappelle que ma tante était inquiète ce jour-là… Elle avait eu pour la première fois un désaccord avec ma mère à propos de moi. Même âgée de six ans à l’époque, j’étais capable de comprendre quand les choses n’allaient simplement pas. Je me tenais à la porte de sa chambre qui n’était éclairée que de quelques bougies. Je sentais sa main s’agiter sur cette plume que j’avais appris à reconnaître à sa forme et au son qu’elle produisait sur la feuille. Ma tante avait souvent l’habitude de me caresser la joue avec l’objet en question, pendant qu’elle écrivait des lettres. C'était elle qui m'avait éduquée, pendant que Mère partait pour servir l'Empire. Me caresser avec cette plus, c'était sa manière affectueuse de me montrer de l’attention quand elle n’avait pas trop de temps à m’accorder. Mais ce jour-là, ma présence ne semblait que la peiner davantage, me rappelant que j’étais, potentiellement, bel et bien la source de sa dispute avec Mère.
Pour la première fois, j’avais ressenti de la curiosité quant à ce qu’elle écrivait sur sa lettre. Même si la force me permettait de voir le monde comme jamais un autre ne pourrait le voir de sa vie, c’était surtout les formes et les reliefs que je distinguais. Il m’était impossible de lire un message électronique par exemple, alors mon entourage songea qu’il était inutile de m’apprendre les formes de ces nombreuses lettres que je ne verrais jamais. Du coup, si je distinguais malgré tout et faiblement, les marques laisser sur la feuille par le passage de la plume… Je ne savais simplement pas lire pour comprendre ce qu’écrivait ma tante. Même si on vous apprend l’alphabet, le A que j’ai appris et mémorisé est très différent de celui que les autres voient au quotidien. J’ai appris le A que je ne reconnais qu’au touché, pas autrement.
Je pouvais penser que ma tante m’en voulait pour une raison que j’ignorais… Seulement, son cœur habituellement calme, battait comme celui d’un animal affolé. Le vent d’au-delà les cieux qui la traversaient, pouvait me le montrer. Parfois, ma tante posait souvent des questions à des gens méchants, elle me demandait de regarder leur cœur à chaque question qu’elle leur posait et de lui dire si ces derniers accéléraient où restaient calmes. Elle me disait que le menteur ne contrôlait pas la réaction de son cœur bien plus honnête. Je ne la comprenais pas à l’époque, car même quand ceux dont le cœur restait calme durant ses interrogatoires, elle les punissait malgré tout. Ce n’est que plus tard que j’ai appris que certains menteurs étaient capables de croire à leur mensonge et de rester calme à chaque réponse. Il y avait très peu de choses qui affolaient ma tante, c’était une femme forte et courageuse, elle n’a jamais eu peur de ma mère malgré ses nombreux excès de colère qui, pourtant, effrayaient un grand nombre de personne.
C’était un soldat de l’empire, une guerrière accomplie dans son domaine… Alors pourquoi son cœur battait-il ainsi. J’imagine que ma propre inquiétude grandissante ne lui était pas passée inaperçue, car elle s’était arrêtée d’écrire pour enfin me demander de venir dans ses bras. Elle m'avait demandé de ne pas m'inquiéter, de rester forte quoi qu'il arrive, quoi qu'il "lui" arrive et de ne jamais oublier les moments passés ensemble. Ces mots m'avaient rendu confuse, je n'en avais pas compris le sens. Tout ce qui m'importait, c'était finalement d'être dans ses bras où je m'étais finalement endormie pendant qu'elle travaillait. Quelque mois plus tard, j'apprenais sa mort et tout mon univers en était bouleversé. J'avais sept ans, mais je savais ce que cela signifiait que d'être morte. Je savais que je ne reverrais plus jamais ma tante, que je ne serai plus jamais titillée par sa plume, que je ne m'endormirai plus dans ses bras. J'avais terriblement mal et pas un soir, je ne pleurais guère en songeant à ce que j'avais perdu. Il m'était impossible d'oublier ou de passer à autre chose. On dit que les enfants s'adaptent vite, je n'ai pas su le faire, pas assez vite.
Quand mère était revenue, Elle m'avait annoncé la manière dont ma tante était morte. Mon cœur s'était alors meurtri un peu plus, la douleur et le chagrin se transformèrent en une haine intense. Je voulais que les rebelles et les jedis payent pour le crime qu'ils avaient causé, pour la tante, mais aussi pour le père qu'il m'avait arrachés, car mère m'annonça que c'était aussi les Jedis les responsables. Je voulais que justice soit rendue dans la mort et pour cela, je devais devenir forte, gagner du pouvoir. Mère n'eut guère besoin de me forcer à la suivre, moi qui étais désireuse d'obtenir le pouvoir qui me permettrait de me venger moi-même. Et un jour ma mère qui fut frappée par cette même mort, me laissant seule avec cette furie toujours plus dense dans ce cœur toujours un peu plus corrompu. Mais qui forgeait ma détermination à venger les miens.
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Combien de temps, était-elle sur cette planète, sur laquelle ils avaient dû se cracher ? Depuis combien de temps était-elle livrée à elle-même, seule survivante et sans moyen de communiquer sa position à ses semblables et surtout, à son maître ? Perdu dans un monde non-recensé, et ce, depuis presque plusieurs mois galactiques, elle craignait désormais qu’on ne le croie guère plus de ce monde. S’asseyant à sa place habituelle, elle alluma son communicateur, enregistrant sa voix…
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« Je ne sais pas quel jour on est… J’ai arrêté de compter, un mois après le crash. J’en avais marre d’espérer que cette antenne émette le moindre signal. Je n’avais aucune notion en mécanique, ma cécité ne m’aidant aucunement à lâche. Mon seul espoir reposait concrètement sur un droïde protocolaire, endommagé au moment du crash. Il avait perdu la moitié de son corps et de ses membres supérieurs, il était devenu mes yeux… C’est lui qui m’indiquait ce que je devais faire aux millimètres près durant les réparations de l’antenne, alors que j’accrochais sa tête fonctionnelle non loin. Comment en étions-nous arrivés là ? C’était la question que je continuais à me poser ces derniers temps ? Cela remontait quelque temps après ma dernière mission avec les Wraith, en l’an 6 du mois 10 du calendrier galactique. J’étais retournée à Coruscant pour faire mon rapport auprès de mon maître.
Elle m’avait trouvé une autre mission sur laquelle je pouvais me concentrer. Plus calme, selon ses dires, le temps que je récupère des blessures. Il s’agissait d’une expédition d’exploration sur une autre nouvelle planète, pouvant contenir des secrets sur la force. Il était apparemment question de suivre la piste d’un holocron antique retrouvé dans les vestiges d’un temple sur Korriban. Mais il s’avère qu’en chemin, notre vaisseau avait été pris pour cible. J’ignore qui avait bien pu orchestrer cette attaque, les seuls au courant de cette pérégrination vers l’inconnu était de hauts dignitaires de l’Empire, ainsi que les seigneurs de l’ordre Sith. L’attaque endommagea notre vaisseau, nous forçons à trouver refuge sur la planète la plus proche pour échapper à la destruction dans le vide espace. Nous avions craché et les quelques survivants qui n’avaient pas été emportés pendant la décomposition du vaisseau, avaient servi de repas à la faune et la flore de cette planète.
La vie ici est primitive, mais les créatures qui peuplent ce monde, sont immenses… Des sortes de théropode, ils forment un clade très diversifié. Tout est grand… J’ai fini par comprendre un jour où le ciel était clair, que même cette espèce de montagne immense dépassant la troposphère, était en réalité un arbre d’une immensité incomparable, dont on ne voyait que la souche la plupart du temps à cause des nuages. Malgré la distance qui nous sépare, des centaines de kilomètre à priori, l’une de ses racines atteint la position où se trouve la partie de mon vaisseau. Cet arbre semble dévier les météorites, c’est une bonne chose. Jusqu’à présent, je m’évitais toutefois de l’approcher, car là-bas, les créatures sont beaucoup plus grandes, plus dangereuses et dans un nombre considérable. Sith ou non, ces derniers règnent sur ce monde depuis longtemps et elles n’ont jamais appris à craindre la présence humaine. Cependant, une partie du vaisseau se trouvait dans cette région et je devais récupérer des pièces pour terminer de réparer l’émetteur du vaisseau.
J'ai dû donc me préparer pour me mettre en route… Il était évident que si je ne prenais pas ce risque, je ne pourrais guère faire connaître ma situation à qui que ce soit. Au point où j’en étais, j’en avais franchement rien à foutre de qui pouvait ou non capter le moindre message qui quitterait cette planète. Je devais tout d’abord récupérer des forces… En effet, mes blessures précédentes, en plus de celles du crash, n’étaient pas la seule chose qui avait posé problème.
J'étais près d’une source d’eau qu’il me fallait purifier avant consommation, car d’après le 3PO qui m’accompagnait, l’eau contenait plusieurs parasites et quelques bactéries qui pouvaient m'être mortels. Ils s’avéraient que faire réchauffer l’eau à ébullitions était amplement suffisant pour détruire ce qui le fallait pour la boire. Mais malgré cela, je sentais quand même que l’eau me rendait malade. En plus du fait que la nourriture ici, était sans doute tout aussi toxique pour mon organisme. J’étais vouée à mourir à petit feu, seule et pathétique. Dans ce monde, mon sabre ou ma fureur, ne m’était guère utile… Il m’avait alors fallu accepter ce que je considérais comme un handicap : c’est-à-dire renouer avec ma douceur, ma patience, mon calme afin de ressentir la force avec une sensibilité nouvelle tout en tirant parti des enseignements de mon maître. Et la faim ou la soif ne furent alors plus que de lointains souvenirs, quand enfin mon corps fut en mesure de se nourrir de la vie elle-même.
Trois jours après avoir regagné des forces, la partie visible de la forêt où je me trouvais était morte dans un certain périmètre. Je sentais que la force nourrissait mes cellules, comprenant à présent pour quelle raison certain Sith était capable de prolonger leur existence, mais c’était pour moi encore science qui m’échappait. J’attendais d’être au mieux de mes capacités physiques pour atteindre le pied de l’arbre-monde où devait se trouver l’arrière du vaisseau. Un voyagé qui dura plus d’un mois sur l’allée temps la distance entre le vaisseau et l’arbre était monumentale à pied. La plupart des créatures se déplaçaient par écholocation, il était difficile de passé inaperçu. La fuite et l’affrontement étaient souvent inéluctables. La fuite davantage nécessaire face à la plupart de créature carnivore. Oui. Car ces dernières étaient armées d’une peau si dense, qu’elle semblait difficile à percer même au sabre laser.
Je ne pouvais guère plus m’aider de la rage du côté obscur pour les affronter, car depuis que j’ai ouvert mon esprit à cette technique de l'Absorption de vie, il me fallait retrouver un état d’esprit antérieur pour son utilisation. Ce qui me posait problème. Je n’étais sans doute pas encore prête ou en mesure d’utiliser les deux pouvoirs avancés en même, je m'étais alors résolu à abandonner l'une d'entre elle pour le moment. Plus on approchait l’arbre mère, plus la forêt se faisait moins dense, il y faisait aussi beaucoup plus chaud. Il y avait une raison à cela que le 3PO avec qui je voyageais, du moins sa tête, avait détecté. Il m’informa que les espèces de gastéropode, mesurant entre quinze à trente mètres accroché à l’écorce des immenses racines de l’arbre, se nourrissaient en réalité de la substance qui s’écoulait à travers les veines de l’arbre-monde. Il s’agissait de magma en fusion qui remontait du sol à l’arbre.
Un mois pour atteindre l’arrière du vaisseau, mais aucun survivant à l’intérieur, pas même un cadavre. Grâce à droïde protocolaire, j’ai pu trouver les pièces qui nous fallait pour que l’émetteur du vaisseau ait assez de puissance pour envoyer un signal bien au-delà de l’atmosphère terrestre. Mais il nous fallut un autre mois entier pour regagner l’avant du vaisseau s'étant crashé en forêt. Ainsi que plusieurs jours pour réparer de la manière convenue l’émetteur. Au moment où j’enregistre ce message, plus d’un mois s'était écoulé depuis que j’avais envoyé le signal de détresse. Et je commence à me dire que… Je... Je. Non, peu importe. Le signal émet en permanence, c'était déjà bien comme ça… Un système, une planète ou même un vaisseau allait bien finir par le capter. Fin de la transmission. »
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« Je ne pensais pas devoir réutiliser cet hologramme pour m’enregistrer à nouveau… Mais le doute me saisissait dernièrement, face à cette situation à laquelle je m’étais habituée par nécessité. J’avais arrêté de penser, après la première année, que quelqu’un viendra. Le monde me paraissait moins hostile après la deuxième année… Les créatures me paraissaient moins dangereuses, même celle dont la peau était si dense que mon sabre peinait à en percer la chair. La troisième année… Les créatures avaient à présent appris à connaître et à reconnaître ma présence à ma simple odeur, elles me craignaient et évitaient la zone où je siégeais. Je pensais qu’après ce qui semblait être trois années sur cette planète, je m’étais résolue à cette solitude et à cette vie sauvage. Qu’en plongeant dans le côté obscur, plus rien n’aurait d’importance : que ce soit le fait que personne n’est répondu à mon signal, mais surtout que ni l’empire, ni mon propre Maître n’avaient cherché à me retrouver.
Ce qui était en réalité source d’une très profonde colère en moi qui m’avait permis toutefois de baigner un plus dans le côté obscur, devenir plus puissante dans la force. Je pensais avoir accepté le fait qu’on m’avait abandonné. Mais la mort mécanique du 3PO survenue il y a quelques jours, m'avait bouleversé plus que je pouvais l’admettre. Je n’aurais jamais cru en pleurer. Au final, je me rendais compte que la solitude me pesait plus que je ne pouvais l’admettre et que 3PO m’avait aidé à en surmonter l’épreuve. Je garde sa tête avec moi et je continuais à lui parler même s’il ne me répondait plus. J’ignorais ce qui allait advenir de moi à partir de maintenant. Le bon côté des choses, c'est qu'absorber pendant des années la vitalité de cette planète et de ses occupants, m'aurait sans doute rendu plus puissante dans la force que l'était ma mère de son vivant. Peut-être n'était-ce là que de l'arrangance de ma part, mais qui allait me sanctionner ou me prouver le contraire ? Oui, j'etais la première à vouloir qu'on me prouve le contraire et qu'on me sorte de cette fichu planète. Je pouvais le sentir, toute cette force, toute cette puissance, qui ne me servait à rien et c'etait frustrant.
J’avais envie d’aventure et j’y pensais depuis quelque temps. Peut-être que je devais grimper cet arbre-monde pour me changer les esprits, voir peut-être jusqu’à où il mène. Plus large qu’un continent, plus haut qu’une montagne. Si je devais mourir, c’était en essayant d’atteindre son sommet. Ce sera sans doute ma dernière transmission. À mon maître, si tu trouves ces hologrammes un jour, je mentirais si je disais que je ne te haïssais point au dernier moment de ses enregistrements… J'ai même songé à enregistrer un message de pur haine, mais cela n'aurait été que les mensonges d'une adolescente en colère. Alors je préfère te souhaiter tout de même le meilleur pour ton ascension. Fin de la transmission. »